Atelier 8 : Travailler nos outils d’education populaire, mutualisation et formation

Objectif : Cet atelier s’inscrit dans le prolongement de l’atelier « Quelles formes d’actions pour un mouvement comme Attac ? » qui s’est tenu lors de la dernière Université d’été à Toulouse. L’écho positif à la question, posée alors, des nouveaux moyens d’action pertinents a encouragé à approfondir cette réflexion sur la mise en jeu de notre créativité lors de nos interventions publiques, ainsi que notre capacité à irriguer les autres comités locaux de nos expériences, et réciproquement à nous nourrir de leurs propositions.

Faciliter la mutualisation entre comités locaux

Une réflexion a eu lieu par petits groupes à partir d’un exemple de fiche pour l’action « Bancopoly » menée à Vienne (Isère). Le but de cette fiche serait double :

  • Inciter à la mutualisation d’idées entre comités locaux (petits trucs et astuces, innovation, etc…) par l’élaboration de fiches d’actions suffisamment précises, prenant en compte des paramètres rigoureux, lisibles, décodables afin de favoriser leur appropriation et leur reproduction par d’autres comités locaux.
  • Inciter les comités locaux à se donner un temps d’analyse de leurs actions et à partager leurs pistes d’amélioration.

Nos modes d’actions militantes ont des formes très variables, dont certaines récurrentes (distribution de tracts, conférence-débat, ciné-débat, manifs…). Parfois nous aimerions y impulser de la créativité de manière à toucher un public plus large, non acquis, à interpeller, percuter, voire conquérir, tout en posant des questions graves sur des enjeux cruciaux (banques, dette, environnement…).

Nous sommes partis de la fiche de travail proposée, et nous avons partagé et collecté toutes nos remarques (améliorations, ajouts, idées d’exploitation) dans un tableau.

Ainsi vous trouverez en annexe :

  • la fiche pour l’action « Bancopoly » à partir de laquelle nous avons réfléchi.
  • les pistes d’amélioration de cette fiche collectées sous forme de tableau.

Une réserve, cependant, a été émise sur le fait qu’une fiche trop cadrée, rigide, peut avoir une valeur impressionnante et décourager les initiatives. A chaque groupe de trouver ses formes militantes, en fonction de son audace ; d’autre part toutes les formes sont mutualisables et peuvent irriguer une synergie inspirante et aspirante, de la plus audacieuse à la plus modeste, « petits trucs » facilement assimilables, utilisables de la manière la plus large possible.

Cette proposition de mise en commun sous forme d’ « annuaire » à destination des militant-e-s pour améliorer leurs formes d’interventions publiques participe à l’amélioration du site Spirale, http://www.spirale.attac.org/actions, déjà existant à Attac dont l’objectif est également de centraliser les expériences, les actions afin d’en faire bénéficier les autres comités locaux (adresse électronique : spirale-actions@attac.org).

N’oublions pas que toute cette énergie mobilisée pour inventer d’autres formes d’actions a pour but (hormis de passer un bon moment ensemble) de toucher un public plus large et ne peut se dissocier d’une communication en amont, pendant, en aval par le biais d’une médiatisation (presse…) ; l’objectif étant notre lisibilité et notre visibilité…

Créer des espaces d’echange d’expériences et de formation.

Cela existe déjà sur l’AlterVillage. Cependant le groupe Actions propose également de faire intervenir des formateurs externes sur un ou plusieurs comités locaux regroupés (à définir…).

Colette Boudou fait référence à la transmission de « savoirs faire » et de « savoirs être », enjeux d’une formation « SUSCITER LA PARTICIPATION » à laquelle elle a participé avec la scop le Pavé. Elle la conseille en tant qu’outil de désinhibition, pouvant nous rendre plus audacieux dans nos interventions publiques afin d’élargir notre champ d’impacts.

Attac Toulouse serait favorable à faire intervenir la scop Vent debout (fonctionnement similaire à la scop le Pavé), sur 3-4 jours, pour une vingtaine de personnes ; afin de mettre en place un dispositif opérationnel (type action de rue), à généraliser ensuite.

Les autres CL peuvent être interrogés sur leur intérêt par rapport à ce type de formation. Au sein même de notre atelier l’intérêt est manifeste.

Mais n’oublions pas, cependant, d’autres formes possibles de travail en réseau avec d’autres structures : compagnie NAJE et le tribunal des banques, théâtre des opprimés + brigades de clowns à Lille, et tant d’autres expériences à collecter…

Conclusion et perspectives

Les freins à cette proposition de formation sont le coût et la durée. Nous sommes effectivement conscients de l’investissement nécessaire… mais pas insurmontable. Cependant il y a une réelle sensibilisation à réfléchir sur nos formes d’interventions publiques de manière à les rendre plus percutantes.

De leur côté, les CL peuvent nourrir la réflexion de cet atelier en s’adressant au groupe Actions ainsi qu’à Spirale.

A priori, à l’issue de cet atelier, plusieurs comités locaux seraient intéressés pour creuser la question : 1/ Nancy et Epinal, 2/ Toulouse, 3/ Vienne et Macon (possiblement associé à Lyon).

Il apparaît évident que cet atelier sera à prolonger, revisiter, lors d’une future CNCL afin de faire un point sur les actions qu’il aura inspirées, et sur la fonctionnalité de ces propositions (annuaire, formation). Il s’inscrit dans une large réflexion sur notre capacité à diversifier nos formes d’interventions publiques, à y impulser de la créativité (ce qui n’exclue pas une certaine rigueur) et fait écho, en cela, à l’atelier Radios locales abordé également lors de cette CNCL.

Contacts

  • Groupe Actions : action@attac.org
  • Spirale : spirale-actions@attac.org ; boudou.colette@free.fr