Taxer les superprofits de 2023 rapporterait plus de 20 milliards d’euros

jeudi 11 avril 2024, par Alliance Ecologique et Sociale

Nous publions le communiqué de l’Alliance écologique et sociale, dont Attac est membre, qui propose donc l’instauration d’une taxe sur les superprofits des entreprises qui pourrait rapporter jusqu’à 21,6 milliards d’euros.

Cette mesure fait partie des six propositions avancée dans notre pétition « 60 milliards en taxant les plus riches, c’est possible ! » à signer et relayer largement.

Avec un total de plus de 146 milliards de bénéfices rien qu’en 2023, les entreprises du CAC40 viennent d’engranger des superprofits pour la troisième année consécutive. Dans le même temps, alors que les Français.es voient toujours leur pouvoir d’achat grignoté par l’inflation et la rigueur salariale, les superprofits réalisés sont estimés à près de 36 milliards d’euros, rien que pour le CAC40.

Pour cette même année, le déficit de la France s’avère largement supérieur à ce qui avait été prévu et annoncé par le gouvernement, à 5,6% du PIB, déclenchant l’inquiétude générale et les menaces de nouvelles coupes dans les dépenses publiques. Pourtant, du propre aveu du ministre des finances, ce déficit inattendu ne s’explique pas par un excès de dépenses mais bien par des recettes fiscales insuffisantes.

Cibler de nouveau les plus précaires, par exemple en s’attaquant encore à l’assurance chômage, est donc une solution inadaptée et injuste.. D’autres solutions, bien plus efficaces et plus justes existent, comme taxer les superprofits indécents des grandes entreprises. Les Français-es ne s’y trompent pas, puisqu’ils sont 84% à plébisciter la taxation des superprofits, selon le sondage paru il y a quelques jours dans Les Echos. Même au sein du camp présidentiel, des voix montent en faveur de la mise en place d’un tel mécanisme, devenu incontournable.

L’Alliance écologique et sociale propose donc l’instauration d’une taxe sur les superprofits des entreprises qui pourrait rapporter jusqu’à 21,6 milliards d’euros, rien qu’en étant appliquée aux bénéfices réalisés en 2023 par le CAC40. Bien au-delà des 20 milliards que représenterait l’excès de déficit que Bruno Le Maire cherche à combler. Il s’agirait d’une taxe pérenne, à un taux de 60% automatiquement appliqué dès lors qu’un seuil de plus de 20% de profits de plus que la moyenne des quatre dernières années est atteint. Elle s’appliquerait à tous les secteurs confondus, sans se restreindre spécifiquement aux énergéticiens, qui ne sont pas les seuls à engranger des superprofits.

A l’heure des crises sociale et écologique que nous traversons, préférer cette solution à des coupes budgétaires n’est plus seulement souhaitable mais désormais inévitable.

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