Normalement, Davos ne devrait plus exister. Enfin, pas la tristounette station helvétique de ski, mais le Forum économique mondial, qui y attire fin janvier des centaines de patrons, de ministres, d’universitaires et de journalistes. Cette gigantesque « business party » aurait dû s’étioler. Car elle a porté toutes les valeurs, toutes les idées balayées par la crise financière, qui a connu son apogée en 2008. Nulle part ailleurs la « shareholder value », la valeur actionnariale, n’aura été prêchée avec autant de foi.