Une loi contre les citoyen·ne·s et les mouvements sociaux

mercredi 25 octobre 2017, par Attac France

La loi « renforçant la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme » vient d’être adoptée définitivement. Elle installe l’état d’urgence dans le droit commun de manière permanente.

Pourtant deux années d’état d’urgence ont montré les cibles de cet état de suspicion permanente : aux côtés des musulman·e·s ou supposé·e·s l’être, des habitant·e·s de quartiers populaires, des jeunes, des migrant·e·s, les militant·e·s ont été ciblé·e·s. Entre les assignations à résidence pendant la COP 21, les manifestations interdites, les militant·e·s interdit·e·s de manifester et les stratégies de maintien de l’ordre pendant le mouvement contre la loi Travail, cet état d’exception a aussi servi à réprimer le mouvement social.

Cette loi ne nous protégera pas mais produira les mêmes effets !

Avec les « périmètres de protection », cette loi menace la liberté de manifester et de se rassembler. Elle permettra à la police (nationale, municipale et même privée) d’empêcher l’entrée ou d’expulser d’une rue, une place les personnes qui refuseront la fouille de leur sac ou de leur voiture. Les préfets ne se priveront pas d’utiliser cette arme nouvelle contre les militant·e·s et d’imposer des manifestations sous surveillance policière permanente.

Avec les contrôles d’identités étendus aux abords des gares et sur toutes les frontières, la loi menace les militant·e·s. La police pourra, encore plus qu’avant, soumettre chacun·e à des contrôles d’identité. Ce qui s’annonce, c’est toujours plus de contrôles au faciès : ces contrôles serviront la répression des personnes racisé·e·s, des étranger·e·s et, aux frontières, des exilé·e·s et de celles et ceux qui les aident.

Avec les procédures expéditives de radiation, les fonctionnaires militant·e·s pourront être radié·e·s sans autre forme de procès au prétexte que leur comportement n’est pas compatible avec leurs fonctions.

Ces mesures de l’état d’urgence intégrées dans la loi commune seront très largement appliquées, notamment si le mobilisations sociales se développent. Il y a donc nécessité tout à la fois d’informer, de surveiller et de dénoncer ce nouvel état et de se mobiliser dans la durée.

Attac continuera de se mobiliser avec toutes les organisations partie prenante du Collectif unitaire « Stop à l’état d’urgence » et invite ses comités locaux, et tous ses adhérent·e·s à participer à toutes les initiatives unitaires pour résister à la mise en Å“uvre des ces atteintes aux libertés individuelles et collectives.

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