Leurs armes climaticides

• BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole ont chacune une empreinte carbone supérieure à celle de la France.

• Les banques continuent de financer massivement les investissements dans les énergies fossiles, poussent les fausses solutions et bloquent la transition.

Son profil

Jean-Laurent Bonnafé (BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société générale), Philippe Brassac (Crédit agricole), ne sont pas les dirigeants de multinationales françaises les plus connus. Mais, à la tête des trois plus grandes banques de l’hexagone, ils méritent amplement leur propre avis de recherche.

1 147 148 002 tonnes de CO₂ équivalent carbone pour BNP Paribas, 926 705 051 pour Société générale, 722 795 375 pour Crédit agricole, ces chiffres vertigineux donnent le tournis. Ils illustrent le rôle destructeur que jouent les grandes banques dans l’accélération des dérèglements climatiques. Via leurs choix de crédits ou de participations sur les marchés financiers, elles continuent de financer massivement les investissements dans les énergies fossiles à travers le monde.

Selon le fossil fuel finance report 2022, entre 2016 et 2021, BNP Paribas a investi 141,6 milliards de dollars, Société générale 87,4 et Crédit agricole 75,7 dans les entreprises de combustibles fossiles. Sur cette période, les 60 plus grandes banques du monde ont financé à hauteur de 4600 milliards de dollars les énergies fossiles. Ces financements constituent un frein majeur pour engager la bifurcation écologique.