L’objectif de cet atelier était de faire le point sur les initiatives locales relatives aux problèmes de l’énergie, d’évaluer les attentes des comités locaux et d’envisager le développement d’une structure de travail démocratique, capable d’aboutir à une expertise fiable d’Attac dans le domaine de l’énergie.

L’exposé introductif a souligné :

• Les transversalités de cette thématique : climat, nucléaire, fossiles, renouvelables, stockage de l’énergie et du carbone, urbanisme, agriculture, modes de production et de consommation, transport, recyclage, localisation...
• Que les décisions en matière d’énergie devraient être un enjeu dans le débat démocratique, ce qui n’a jamais été le cas.
• Le fait que nous soyons à une étape de l’histoire qui va voir la raréfaction des ressources fossiles et le développement des renouvelables, ce qui va entraîner des changements profonds de nos sociétés touchant tous les domaines : social, économie, culture, démocratie, géopolitique…
• Que l’expérience acquise depuis 6 ans par le groupe de Toulouse sur ces questions, et bien d’autres comités locaux en parallèle a conduit à des conférences débats et des textes accessibles à un public large et devrait pouvoir se mutualiser et surtout s’enrichir en dépassant le cadre régional.

Le débat à porté sur : Quelle forme d’organisation ? Quelles complémentarités avec la commission « Ecologie et société » ? Quelles relations avec le conseil Scientifique d’Attac et le CA national ? Comment élaborer une expertise sur l’énergie au sein d’Attac en utilisant le travail d’organisations spécialisées sur certains thèmes (Négawatt, Amis de la terre, Réseau « Sortir du Nucléaire », RAC, Global Chance…), mais sans devoir se calquer sur leurs positions ? La discussion a aussi mis en lumière le fait que beaucoup d’actions locales impliquant nombre de Comités Locaux ont déjà eu lieu notamment sur l’extraction des gaz de schiste, actions qui auraient surement tiré profit d’une expertise rigoureuse d’Attac comme cela a été le cas pour les questions de la finance ou de la dette. Lors de la restitution, il a été souligné la nécessité de bien lier cette thématique à celle des marchés et de la finance.

Il n’est pas exagéré de dire qu’une partie importante des participants s’est montrée intéressée par cette démarche. En effet, 30 personnes ont assisté à l’atelier, et 12 autres se sont inscrits lors de la séance de restitution soit au total 42 personnes.

En conclusion il a été décidé de créer une liste de discussion ( par Sylvain Roger Rieunier ) dont la vitalité montrera le type de structuration le plus adéquat pour ce groupe de travail. Il est convenu de refaire le point lors d’une CNCL prochaine celle de juin 2013 par exemple. Dans un premier temps, le groupe de Toulouse animera et centralisera les initiatives.

Contacts

• Benjamin MALAN : benj_malan@yahoo.fr
• Pierre BONNEAU : bpbonneau@wanadoo.fr
• Guy CHAUVETEAU : guy.chauveteau@laposte.net

Rappel de la présentation de l’atelier

Introduction

L’histoire nous apprend qu’à chaque fois que l’homme a su maitriser une nouvelle source d’énergie, la structure de la société en a été profondément changée. Depuis quelques dizaines d’années, l’homme est devenu capable de transformer toutes les énergies disponibles sur terre de façon à pouvoir en disposer sous la forme désirée : électrique, mécanique, thermique ou autre... Cette nouvelle révolution énergétique, très peu perçue, va évidemment changer notre société, mais dans un sens qui dépendra du choix des sources d’énergies qui sera fait. Face au changement climatique en cours et à l’épuisement des énergies fossiles, démarrer la transition énergétique est urgent et le choix des énergies à développer est tout sauf neutre sur de nombreux plans : social, démocratique, autosuffisance énergétique, géopolitique... Aujourd’hui nous disposons à l’évidence des moyens techniques pour passer d’une société "fossile-fissile" à une société "multi-renouvelables" mais le choix de chaque énergie aura des conséquences sur la société de demain...

Ainsi, les questions et les enjeux énergétiques se trouvent au centre du combat politique, donc au centre des préoccupations d’une association comme Attac. Pourtant, aucune structure dans Attac ne permet, pour l’instant, et depuis plusieurs années, de mener, au niveau national, l’indispensable débat sur les problèmes énergétiques. Au niveau local, nombre d’initiatives individuelles ou collectives permettent d’étudier ces questions, comme le fait la Commission « Energie et société » d’Attac- Toulouse. Ces initiatives, très intéressantes mais dispersées, ne permettent ni l’essor d’un débat national, ni la mise en commun des données et réflexions menées. La question de la mise en place, au niveau d’Attac France, d’une structure qui répondrait à ces besoins est donc posée.

Les objectifs :

Dans une première étape, Attac-Toulouse propose de faire le point sur les diverses initiatives locales en matière énergétique, d’évaluer les attentes et les besoins des Comités Locaux et d’évoquer, dans un atelier de la prochaine CNCL, la mise en place, au niveau national, d’une structure adaptée pour échanger les données, mutualiser les réflexions et mener les débats sur le problème de la transition énergétique. Une telle structure devrait répondre aux attentes des adhérents et Comités Locaux sensibilisés aux questions énergétiques, permettre des débats constructifs et fonctionner de façon démocratique, en imposant, dans le débat public, les problèmes énergétiques dont il a toujours été privé, au profit de structures technocratiques autoproclamées expertes.