Attac 44, Projection-débat « Inside job »

Le comité local Attac 44 organise le mardi 6 mars à 20 h 30 dans l’ amphi Jules Valles à la médiathèque Jacques Demy [1] : Réunion publique-débat sur la crise financière Autour du film Inside job

Inside Job : le pourquoi et le comment de la crise économique.

 

Dans son dernier documentaire, Inside Job, Charles Ferguson met un point d’honneur à expliquer la crise américaine et à chercher des « coupables » en interviewant (ou pas) différents acteurs de la vie économie américaine et mondiale. Deux français sont au casting, Christine Lagarde, ministre de l’économie et Dominique Strauss-Kahn, en tant qu’ancien ministre de l’économie et surtout directeur du Fonds Monétaire International. Ce que j’ai apprécié c’est que rien n’est dit, j’entends pas là que le réalisateur ne fait pas dire « ce sont eux les coupables », il expose des faits et des confessions qui laissent le spectateur penser par lui même et réfléchir, réflexion qui est bien entendu dirigée (le réalisateur choisi les intervenants et monte les interview, donc il y a quand même un fil idéologique) mais c’est fait de telle manière que quoi qu’on pensais avant, soit l’on se trouve conforté, soit l’on est extrêmement choqué et dans tout les cas on se dit qu’il s’agit d’une belle arnaque mondialisée. Le point fort du documentaire ce sont les explications, effectivement vu la complexité du problème, il n’est pas donné à tout le monde de comprendre les problèmes qui ont menés à la crise, même si l’on en comprends souvent le plus basique, là on a l’opportunité de lier les différentes informations et du coup de voir la pyramide qui a conduit l’économie mondiale à sa perte. Des millions de personnes ont perdu leur emploi et leur maison à cause de la crise économique mondiale dont le cout est estimé à quelques 20.000 milliards de dollars. C’est par le biais d’enquêtes approfondies et d’entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes que le film retrace l’émergence d’une industrie malhonnête, dévoilant les relations nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire aux États Unis. Le réalisateur, Charles Ferguson déclare : Ce film tente de fournir un portrait complet d’un sujet extrêmement important et opportun : la pire crise financière depuis la Grande Dépression. Cette dernière continue de nous hanter par des problèmes d’endettement de l’Europe et l’instabilité financière mondiale. C’était une crise complètement évitable, en effet, pendant 40 ans après les réformes faisant suite à la Grande Dépression, les États-Unis n’ont pas eu une seule crise financière. Cependant, la déréglementation progressive du secteur financier depuis les années 1980 a donné naissance à une industrie de plus en plus vénale, dont les « innovations » ont produit une succession de crises financières. Chaque crise a été pire que la précédente, et pourtant, en raison de la richesse croissante de l’industrie et de sa puissance, peu de ceux qui sont responsables vont en prison. Dans le cas de cette crise, personne n’est allé en prison, malgré les fraudes qui ont causé des milliards de dollars de pertes. J’espère que le film, en moins de deux heures, permettra à chacun de comprendre la nature fondamentale et les causes de ce problème. J’ai également l’espoir que, quel que soit l’opinion politique que les spectateurs peuvent avoir, après avoir vu ce film, nous pouvons tous nous mettre d’accord sur l’importance de rétablir l’honnêteté et la stabilité de notre système financier, et de tenir pour responsables ceux qui lui l’ont détruit. Je vous engage à aller voir le film, alors, c’est certain que c’est moins divertissant que le nouveau Harry Potter, mais dites vous que cela vous sera utile pour comprendre la crise, ses origines et les difficultés que rencontrent certains politiques à faire changer les choses dans ce secteur où il n’y a plus d’autre loi que celle de la jungle, où la dérégulation est de mise dans le capitalisme sauvage dans lequel nous vivons et qui met en péril nos vies, et notre « droit à vivre heureux ». http://www.cafeprovincial.fr/2010/11/28/inside-job-le-pourquoi-et-le-comment-de-la-crise-economique/

Inside Job : comprendre le fil conducteur...

Le documentaire Inside Job de Charles Ferguson va probablement passer à l’histoire comme étant l’oeuvre la plus documentée, la plus solide et la plus complète pour décrire les causes et conséquences de la crise financière. Le film qu’il a réalisé s’appuie sur une quantité de données précises, de statistiques et d’extraits. Et il nous aide à mettre ensemble toutes les pièces du casse-tête de la crise pour comprendre ce qui s’est passé en 2008. Charles Ferguson décrit le chemin parcouru depuis l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan en 1981, mais affiche ses couleurs : il faut revenir à une réglementation des marchés pour éviter la dérive des dernières années. Selon lui, l’encadrement du monde financier qui a suivi la Grande Dépression a mené à une quarantaine d’années de croissance économique relative bonne, une période qui s’est arrêtée avec la déréglementation enclenchée par Ronald Reagan et qui s’est poursuivie avec le concours d’Alan Greenspan, Bill Clinton, les Bush père et fils et tous les dirigeants de Wall Street qui se sont retrouvés au Trésor américain durant ces années. Sur ce point, il faut le dire, nous ne sommes pas tous d’accord. J’ai lu ici dans ce carnet de nombreuses réflexions, certains affirmant que la déréglementation est à l’origine de la crise, d’autres expliquant qu’il y a encore trop de réglementations et c’est pour ça qu’il y a eu crise. Au-delà de ces points de vue, il faut voir Inside Job, à mon avis, pour la qualité du travail de recherche. Loin du ton caricatural, moqueur et parfois démagogique de Michael Moore, Charles Ferguson décortique la crise, point par point. Il a interviewé le directeur du FMI, Dominique Strauss-Khan et le conseiller économique de Barack Obama et ex-patron de la Réserve fédérale Paul Volcker. Il a aussi rencontré des leaders asiatiques et européens, en plus d’obtenir des entrevues particulièrement intéressantes avec Glenn Hubbard, le doyen de l’Université Columbia, et Martin Feldstein, professeur à l’Université Harvard, deux hommes qui ont influencé les politiques économiques américaines depuis 30 ans. Le réalisateur explique comment Wall Street, le Trésor américain et les grandes écoles de finances sont liés entre eux. Il explique comment le secteur des produits dérivés s’est développé, et comment surtout les autorités politiques compétentes ont oeuvré pour faciliter le développement d’outils financiers sophistiqués et dangereux. Il réussit à présenter, clairement, comment les banques se sont débarrassées des dettes hypothécaires en créant des CDO (Collateralized debt obligations), puis des CDS (Credit Default Swap). À l’aide de graphiques, il nous montre la bulle des années 2001 à 2007, au moment où les prêts hypothécaires à risque se sont multipliés, un véritable château de cartes qui ne pouvait que finir par s’effondrer. Après avoir établi les causes, la bulle, la crise et les répercussions, il en arrive à la conclusion que le nouveau gouvernement de Barack Obama n’a pas livré, au cours des deux premières années de mandat, les résultats promis en matière de réforme financière. « It’s Wall Street government », décrète un intervenant dans le film. La nausée nous gagne à un certain moment, pour vous dire vrai, tant l’intérêt public a été spolié selon le réalisateur du film. Est-ce que les banques peuvent revenir à un rôle très simple, qui est celui de recevoir et protéger les dépôts des épargnants ? Est-ce qu’on n’est pas en train finalement de préparer la prochaine crise ?



À propos du comité local organisateur

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Notes

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