Le bras d’honneur de l’Ecofin aux manifestations françaises

mercredi 8 septembre 2010, par Attac France

Aux 2 millions et demi de manifestants qui défilaient en France, les 27 ministres des finances de l’Union européenne (Ecofin) ont adressé un discret bras d’honneur : ils ont adopté le « semestre européen », qui instaure un droit de regard de la Commission et de l’Ecofin sur les budgets nationaux avant leur adoption par les Parlements nationaux. Il s’agit sans conteste d’un nouveau tour de vis pour garantir l’austérité généralisée en Europe. En revanche ils n’ont pas trouvé d’accord sur le principe d’une taxation des transactions financières. D’après les comptes-rendus de la presse, la France et l’Allemagne se seraient heurtées au refus de la Suède et des Pays-Bas. Mais au-delà des effets de manche auxquels Nicolas Sarkozy nous a habitués, Attac doute fortement de la réelle volonté politique des gouvernements français et allemand d’imposer à l’industrie financière une taxation des transactions. La déclaration de Christine Lagarde à l’issue de l’Ecofin illustre cette absence totale de conviction : « c’est techniquement faisable. C’est ce que disait d’ailleurs le FMI, c’est pratiquement difficile, c’est politiquement souhaitable et c’est financièrement aléatoire » A l’heure où les agences de notation et les spéculateurs exigent l’austérité généralisée en Europe, il est plus que jamais nécessaire de désarmer la finance, en commençant par une taxation de l’ensemble des transactions financières. Le gouvernement français tient un double langage : en même temps qu’il fait mine de promouvoir une taxe sur la finance pour plaire à l’opinion publique, il impose sa réforme des retraites pour rassurer les marchés financiers. Les mobilisations sociales et citoyennes des jours et semaines à venir devront le faire changer de route. Attac France, Paris, le 8 septembre 2010

J’agis avec Attac !

Je m’informe

Je passe à l’Attac !

En remplissant ce formulaire vous pourrez être inscrit à notre liste de diffusion. Vous pourrez à tout moment vous désabonner en cliquant sur le lien de désinscription présent en fin des courriels envoyés. Ces données ne seront pas redonnées à des tiers. En cas de question ou de demande, vous pouvez nous contacter : attacfr@attac.org