Bien plus que de la technique, les questions relatives au transport relèvent d’une démarche politique, étant donné les conséquences de celui-ci sur l’environnement local et planétaire, ainsi que sur les conditions de vie. Il est au cœur de la liaison étroite entre la crise écologique et la crise sociale simultanées que nous vivons. En particulier, le transport contribue fortement et de façon croissante aux rejets anthropiques des gaz à effet de serre et au changement climatique consécutif, principal défi environnemental et social que l’humanité doit relever pour assurer des conditions vivables sur notre écosphère terrestre. Dans ce contexte, continue de prévaloir le dogme : « bien-être + modernité = nombreux déplacements », expression d’une idéologie visant à justifier une organisation bâtie au profit des propriétaires du capital. La sur-mobilité, pour les personnes comme pour les marchandises, est un véritable fléau environnemental et social qu’une rhétorique productiviste pare des oripeaux de la liberté. D’autres choix sont urgents et possibles.
Transport, énergie et effet de serre : l’impasse néo-libérale
mardi 22 janvier 2008