CA des 9 et 10 mars 2013

, par Attac France

  • Personnes présentes : Verveine Angeli (Solidaires), Jacqueline Balvet, Nikolaz Berthomeau, Martine Boudet, Thierry Brulavoine, Vincent Bruyère, Hélène Cabioc’h (AITEC), Thomas Coutrot, Jean-Michel Dupont, Claude Girod (Confédération Paysanne), Vincent Guerpillon (Fédération Artisans du monde), Gérard Jouve (Solidaires Finances publiques), Abdessalam Kleiche, Bruno Knez, Yannick Lacroix, Mathieu Lamour, Erwann Le Dirgacher (Solidaires Finances publiques), Frédéric Lemaire, Rozenn Perrot, Dominique Plihon, Annie Pourre (DAL), Daniel Rallet (FSU), Olivier Tétard, Hervé Thomas
  • Personnes excusées : Geneviève Azam, Isabelle Bourboulon, Marion Lafon, Daniel Rome, Mélanie Venet (Les Amis de la Terre)
  • Personnes invitées : Eric Le Gall (salarié du siège), Jeanne Planche (salariée du siège), Wilfried Maurin (salarié du siège), Tom Roberts (salarié du siège), Mireille Fanon-Mendès France (commission International pour le point FSM)

1/ CA / Bureau

=> Modalités de travail du CA, configuration du Bureau, élection du Bureau

Le CA est l’instance qui met en oeuvre les décisions d’orientation prises par les AG. Il décide des campagnes à mener, des éventuelles alliances à réaliser pour ce faire, des initiatives de visibilité d’attac, du matériel à sortir sous différentes formes, des moyens financiers à mettre en oeuvre. Il travaille en lien étroit avec les commissions du CA, qui animent au quotidien les campagnes et préparent les prises de décisions en y associant les militants et militantes investi-es sur un domaine ou une campagne spécifiques. 

Il est en charge aussi d’animer les débats, les échanges d’expériences d’action et d’éducation populaire. Il assure la cohérence entre les différentes composantes d’Attac : CL, fondateurs, CS, commissions. Le CA se réunit tous les mois. Il est ouvert aux militant-e-s qui souhaitent y assister, il peut être consulté par mail pour des décisions rapides entre deux réunions. 
Il est important que les membres du CA s’inscrivent dans des tâches et se sentent associés. Cette insertion peut nécessiter plusieurs mois, et nécessiter des moyens spécifiques à débattre : personnes ressources pour faire comprendre le fonctionnement de l’association, mise en place de binômes, présentation et renouvellement éventuel des outils de travail...

Le Bureau est en charge de la mise en oeuvre des décisions du CA, c’est lui principalement qui travaille avec le siège et définit les priorités dans un suivi plus quotidien. Il anime le travail, coordonne les activités afin que les décisions de campagne soient mises en œuvre. Il répond aux nombreuses sollicitations qui arrivent à l’association et les transmet au CA quand elles posent des questions non déjà tranchées. 

A partir de l’expérience des deux précédentes mandatures (il est plus difficile d’évoquer la situation antérieure à la crise de 2006), le bureau a su assumer ce rôle tout en travaillant de façon réelle avec les membres du CA qui ont souhaité s’impliquer le plus fortement en général par un travail en commission. Il se réunit hebdomadairement de façon physique ou à distance. Ses membres sont tous en responsabilité de suivi d’activités ou de campagnes au quotidien. Pour cette raison, si le bureau peut renouveler une partie de ses membres au cours de la mandature, il semble difficile de fonctionner avec des personnes qui tournent trop fréquemment. Le siège n’est pas fait pour assurer la permanence de l’activité, et il n’en a pas les moyens, cela veut dire que le bureau est très présent dans la gestion quotidienne. Il faut rappeler qu’il est ouvert et que les membres du CA peuvent y assister.
Il est proposé un bureau de 10 à 12 membres. Il peut évoluer en cours de mandature. 

Débats : 14 personnes se sont présentées (7 anciens et 7 nouveaux)

Inquiétude : Concurrence d’activités bureau / CA qui a, dans le passé, impacté la présence des membres du bureau pendant les CA. Demande d’un engagement de présence des membres à double casquettes.

Constat : Le CA a toujours gardé la main sur les décisions quand le bureau se porte en force de propositions.

Constat : Un trop grand nombre de personnes au bureau peut conduire à une gouvernance de l’ombre avec un pouvoir décisionnel sur les décisions prises par vote (si le bureau est en effet unanime sur un sujet, la motion sera d’autant plus facilement validée en CA que la majorité sera d’autant plus facilement acquise).

Conseil : Les rôles des deux instances doivent être clairement définis pour éviter les confusions de prérogatives.

Constat : Les membres du Bureau gardent leur libre arbitre et lorsqu’une proposition du Bureau est soumise au CA, ils peuvent s’opposer à celle-ci de la même manière qu’ils ont pu s’y opposer en Bureau.

Vote à main levée : 14 membres au bureau est-ce trop ? 1 contre ; 5 abstentions ; 20 pour.

Vote à bulletin secret sur les 14 candidat-e-s au Bureau : 22 pour ; 1 blanc.

Sont élus :

  • Verveine Angeli (Solidaires) 
  • Jacqueline Balvet 
  • Nikolaz Berthomeau 
  • Isabelle Bourboulon 
  • Hélène Cabioc’h (AITEC) 
  • Thomas Coutrot 
  • Jean-Michel Dupont 
  • Abdessalam Kleiche
  • Bruno Knez 
  • Yannick Lacroix 
  • Frédéric Lemaire 
  • Dominique Plihon 
  • Daniel Rallet (FSU) 
  • Olivier Tétard

Les co-président-e-s, secrétaires généraux-rales ... Toujours sur la base de l’expérience précédente, les co-président-e-s ont assumé de très nombreuses responsabilités, principalement en lien avec la volonté d’identifier des personnes en interne et externe pour des fonctions de représentation, de coordination des activités et de suivi au quotidien des décisions. Cette triple fonction est lourde à porter car les sollicitations sont nombreuses : presse, débats avec des partenaires ou contacts bilatéraux, participations à des réunions internes ou publiques à l’initiative des CL...

La fonction de secrétaire général-e, non pourvue au début du mandat précédent, a été rétablie pour permettre la reconstruction d’une équipe au siège. Elle ont consisté principalement à assurer la coordination entre les instances centrales de l’association (siège, bureau, CA, collège des fondateurs).

Ces fonctions demandent de la disponibilité, ce qui a souvent posé problème car les personnes qui les ont assumées récemment sont des salarié-e-s à plein temps. 
Ces tâches spécifiques au sein du bureau ne nécessitent pas obligatoirement d’être exercées par des co-président-es ou secrétaires, en revanche elles sont tout à fait nécessaires. 

Suite aux discussions qui ont traversé le bureau précédent et les dernières réunions depuis l’AG, nous proposons au CA d’élire une équipe de 4-5 personnes personnes permettant de mieux répartir les fonctions jusqu’ici affectées à la co-présidence, une certaine spécialisation pouvant s’opérer. Ainsi la fonction de secrétaire général-e pourrait être assumée par un-e ou plusieurs des co-président-e-s. 

Concernant la dénomination de ces personnes, et suite à diverses réactions d’adhérents, de membres du CA ou de CL, deux options sont en débat :

  • conserver le titre de co-président-e-s. Il s’agirait de maintenir, au moins pour cette mandature, une appellation qui figure dans les statuts, qui demeure importante en interne comme en externe et dont le dépassement n’a pas été discuté de façon approfondie dans l’association. 
  • inaugurer une fonction de porte-parolat (avec une coprésidence purement légale). L’objectif est un « choc symbolique » facilitant la désacralisation de la fonction et la répartition des tâches associées. 

Débats :

Proposition : Moments dangereux car pas de préparation en interne, proposition d’un collège de 5 présidents.

Proposition : Nécessité d’un(e) coordinateur identifié(e) entre porte-paroles, une position qui peut tourner.

Proposition de format d’équipe :

  • 5 porte-parole avec un texte explicatif envoyé simultanément aux adhérent-e-s.
  • 2 coprésidents, un secrétaire général, des personnes ressources.
  • Une équipe de secrétaires nationaux constituée de l’ensemble du bureau.
  • 4 porte-parole + 1 secrétaire général.
  • Remise de la décision à plus tard.

Constat : Le porte-parola ne supprime pas la notion de représentativité, elle la perpétue.

Proposition : Un travail de clarification est à mener sur la délégation de personnes sur des thématiques attendant des compétences.

Proposition : Mettre à disposition des nouveaux statuts plus ouverts et plus horizontaux pour la création des CL. Les modèles publiés sur le site Internet sont les mêmes depuis de nombreuses années.
 ? Vote pour le porte-parola ou pour le maintien d’une présidence collégiale :

  • Porte-parola : 16
  • Co-présidence : 2
  • Abstention : 6

Élection des porte-parole : 

  • Dominique Plihon (24 voix), 
  • Geneviève Azam (24 voix), 
  • Verveine Angéli (23 voix), 
  • Thomas Coutrot (23 voix), 
  • Mathieu Lamour (4 voix, non élu)

 

2/ Conseil scientifique

Le fonctionnement du Conseil scientifique, inchangé depuis sa création en 1998, est en cours de redéfinition.
Il est proposé de mettre en place une présidence collégiale du Conseil scientifique, avec 4 co-président-e-s : Esther Jeffers, Nicolas Haeringer, Jean-Marie Harribey & Aurélie Trouvé.

Le CA accepte cette proposition. Il est par ailleurs souhaité que les 4 co-président-e-s du CS se présentent aux membres du CA.
Le Conseil scientifique poursuit sa réflexion sur son organisation et fera part au CA de ses projets lors d’un prochain CA.
Le séminaire du 29 juin sera par ailleurs l’occasion d’échanger avec les membres du CS sur son rôle au sein de l’association et les modalités de travail en commun avec le CA.

 

3/ Conseil d’administration du samedi 25 mai

Le CA du samedi 25 mai se tiendra en même temps que le Festival de la transition qui a lieu à Cluny : http://www.festival-transition.coop/>. Attac France est partenaire de ce Festival et du collectif l’organisant (La Nef, Colibris, Enercoop, Terre de liens, Energie partagée, Klub terre, Cfé) ; la tenue du CA pendant le Festival permettrait d’affirmer nos liens avec ce collectif et de rencontrer nos partenaires.

Malgré les quelques difficultés inhérentes à la délocalisation d’un CA à deux semaines de l’AlterSommet, le CA retient le principe de tenir sa réunion du 25 mai à Cluny .

Pour que cette tenue du CA à Cluny soit pertinente, il est important que les membres du CA soient présents à Cluny sur un temps plus long que les seules heures de tenue du CA (ou bien la journée du samedi, ou bien le samedi après-midi et le dimanche matin) : l’objectif recherché ici étant que les membres du CA puissent rencontrer et échanger avec nos partenaires autour de cette thématique des transitions.

 

4/ Université d’été 2013

=> Quelle(s) thématique(s) centrale(s) mettons-nous en avant 
Par manque de temps la thématique sera validée sur la liste CA.

Le délai des remontées des propositions d’atelier est repoussé au plus tard au 10 avril pour cause de FSM. 

Le CA enregistre le fait qu’aucune proposition d’ateliers ne pourra être faite au CA du 13 avril, les délais étant trop courts. La liste des ateliers proposé sera transmis au CA.

Le groupe de travail de préparation de l’AG fera une proposition des ateliers, qui sera débattu d’abord sur la liste CA pour être validé définitivement au CA du 25 mai.

 

5/ Refonte de la communication : quelle image avons-nous et voulons-nous donner d’Attac ?

Une heure d’introspection et de propositions à l’aide de méthodes actives (débat mouvant…)

Les animateurs (Jeanne, Will et Nikolaz) en feront un compte-rendu.

 

6/ Point d’information sur les ALE (accords de libre-échange Europe/EU, Europe/Canada)

Relance des travaux d’Attac France sur ce dossier au sein de la Commission Europe (expertise par un groupe de suivi régulier, travail en lien avec le réseau mondial Seattle to Brussels, construction de la mobilisation au moment des élections européennes).

Comment relancer le travail dans les CL, quels points d’entrée ? (questions agricoles, gaz de schiste, les ALE avec les pays du sud de la méditerranée et leurs conséquences catastrophiques sur les droits sociaux, syndicaux…), quels besoins en matériel ?
Invitation de Frédéric Viale au CA d’avril pour un point complet et un débat sur le fonds

 

7/ FSM : point politique sur le Conseil International et l’avenir du FSM

Présentation par Mireille Fanon-Mendès-France (Commission Internationale) des problèmes posés par le dysfonctionnement actuel du Conseil International, organe non décisionnaire dont le rôle est cantonné à choisir le lieu et le comité organisateur du FSM, et dont Attac est membre fondateur (représenté par Geneviève A).

Ce dysfonctionnement s’explique par l’impossibilité de construire un consensus sur la proposition émise par certains fondateurs d’en faire un lieu où ne se rencontreraient que les leaders élus des grandes organisations altermondialistes, leaders qui feraient alors du FSM une « grande foire idéologique », simple espace de rencontre des mouvements sociaux et d’élaboration de campagnes ayant plus ou moins vocation à être reprises par les institutions internationales.

L’autre proposition, à laquelle Attac doit se rallier, consiste à conserver le CI en l’état et à faire du FSM un forum des peuples, espace de décisions politiques visant à éradiquer la faim, construire des droits sociaux et politiques… qui serait également ouvert aux nouveaux mouvements (indignados, occupy...)
L’avenir du FSM se joue à Tunis !

La discussion a porté 1) sur la nécessité pour Attac d’être dans un positionnement politique plus affiché, de peser pour que la question écologique soit débattue au sein des instances du FSM ; et 2) sur les outils de transformation du FSM (élaboration d’un bilan critique de 10 ans de FSM, construction d’un cadre et de modes d’actions qui permettraient d’intégrer les nouveaux mouvements)

Décisions :

  • Attac doit peser à la prochaine réunion du CI pour qu’aucune décision visant à le transformer ne soit prise.
  • Concernant la construction du positionnement d’Attac, c’est la commission Internationale qui doit s’en occuper pour apporter des éléments de réflexion au CA du 25 mai.

 

8/ Campagnes

8.1/ Banque/finance

La mobilisation contre la réforme bancaire est essentielle pour nous. L’attaque contre le pouvoir de la finance est constitutive de l’identité d’Attac, elle est en outre l’occasion de faire connaître nos idées et de gagner en visibilité d’où la publication d’un rapport et l’organisation d’ une action contre la finance toxique devant le Sénat, au moment du vote de la loi.
Proposition : Relancer les travaux de la commission banque/finance, regrouper les listes, délimiter les grands axes de travail (finance de l’ombre...), animer une campagne permanente dans les CL sur le sujet, sans oublier les actions avec nos partenaires européens.
La discussion a porté sur les actions à mener pour que les CL se saisissent d’un sujet perçu comme difficile, dans lequel on n’entre que par l’expertise. Outre l’organisation de modules de formation sur finance de l’ombre, et la fourniture de matériel militant, il faudrait proposer des liens avec d’autres initiatives comme la mobilisation du DAL sur le logement (banque et spéculation immobilière) ou encore le recours du CADTM contre l’État belge pour son soutien à Dexia (finance de l’ombre).

Décisions :

  • Communiquer sur la diffusion du DVD le Tribunal des Banques.
  • Reconstituer un socle sur le fond : finance de l’ombre, paradis fiscaux, institutions bancaires et financières.
  • Faire le lien avec dette/austérité, emploi et transition écologique.
  • Travailler sur la visibilité par des actions spectaculaires, ou la dénonciation des scandales (Tapie…).
  • Penser à toujours associer la publication d’un rapport à des pistes de mobilisation.

8.2/ Altersommet d’Athènes des 7 et 8 juin

Athènes sera certes le lieu de lancement de la campagne européenne des partis de gauche. Mais il sera aussi et surtout le lieu des convergences entre mouvements sociaux européens avec la présentation d’un manifeste résolument orienté « mouvements sociaux », et un élargissement souhaité à l’ensemble des organisations qui se mobilisent sur l’eau, la santé, le logement... organisations qui trouveront là l’occasion de créer entre elles des liens pérennes.
Format de la mobilisation : une plénière le vendredi suivi d’une manifestation le samedi.
Question : comment Attac peut-elle faire de l’Altersommet un processus nouveau de convergence des luttes locales et nationales ?
La réponse est dans une forte implication des fondateurs, comités locaux et CAC et dans un gros travail d’information et d’interconnexions.
Prochainement vont être envoyés aux militants un visuel pour annoncer l’évènement ainsi qu’une lettre d’information régulière sur l’organisation et la dynamique de la manifestation. Puis seront organisées des marches et caravanes destinées à mettre en avant les alternatives concrètes, expression des solidarités.
Mais beaucoup reste encore à faire...